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  L’investissement obligataire

Qu’est-ce qu’une obligation ?

L’Autorité des Marché Financier (AMF) décrit une obligation comme « une part d’un emprunt émis par une entreprise, une entité du secteur publique ou l’Etat ». Ainsi le possesseur d’une obligation (on parle de porteur d’obligation) est créancier de l’organisme qui l’a émise (l’émetteur). Le porteur de l’obligation reçoit alors périodiquement un intérêt (le coupon) calculé en fonction de la valeur nominale de l’obligation. Lorsque l’obligation arrive à son échéance, l’émetteur rembourse le montant nominal au porteur de l’obligation.
Exemple :
Une entreprise souhaite s’endetter pour financer son activité. Elle décide d’émettre des obligations de valeurs 100€ (la valeur nominale), de coupons 5% versés annuellement pendant 5 ans. Vous souhaitez devenir porteur de ces obligations. Vous recevrez donc 5€ (5% * 100€) la première année, 5€ la deuxième année, etc.… A la fin de la cinquième année, vous recevrez le dernier coupon de 5€ ainsi que le montant nominal que l’entreprise vous remboursera.
Flux financier versé par l’entreprise = 5€ + 5€+ 5€+ 5€+ 5€ + 100€
Flux financier versé par l’entreprise = 125€

Les différents types d’obligation

Il existe trois grands types d’obligations :
  • à taux fixe : le montant des coupons est fixé à l’émission et ne changera pas durant toute la vie de l’obligation (voir exemple ci-dessus).
  • à taux variable : le montant des coupons varie en fonction d’un taux de référence, généralement un taux de marché. Supposons que dans notre exemple précédent, l’entreprise souhaite émettre des obligations mais présentant un coupon non pas de 5% mais égal à la valeur de l’Euribor 12 mois + 3 %. Le coupon versé chaque année dépendra donc de la valeur constatée de l’Euribor 12 mois. Il s’agira donc d’obligation à taux variables.
  • indexées : la valeur des coupons et (ou) du montant nominal remboursé à l’échéance varient en fonction d’un indice déterminé à l’émission (taux d’inflation, indice boursier, etc.…).

Le cours d’une obligation

Il ne faut pas confondre cours et valeur nominale d’une obligation. Le cours d’une obligation nait de la rencontre entre l’offre et la demande. Il s’exprime en pourcentage de nominal.
Exemple :
Une obligation de valeur nominale 100€ et coté 98% a une valeur de marché de 100 * 98% = 98€.

Les deux types de gains espérés par le porteur d’une obligation

Le porteur d’une obligation peut espérer obtenir 2 types de gains :
  • Les coupons versés périodiquement durant toute la vie de l’option ;
  • Une plus-value s’il décide de vendre son obligation avant son terme et que son prix de vente est supérieur à son prix d’achat

Les risques de l’investissement obligataire

L’investissement obligataire est, a priori, considéré comme moins risqué que l’investissement en actions pour plusieurs raisons :
  • le rendement d’une obligation est plus ou moins prédéterminé au moment de son acquisition,
  • s’il la société est en liquidation, les porteurs d’obligations sont légalement prioritaires sur les actionnaires.

Cependant, l’investissement en obligations n’est pas dénué de tout risque. Voici les principaux risques encourus lors de l’achat d’obligations :
  • Risque de défaut de l’émetteur : ce risque est particulièrement fort pour les investisseurs qui souhaiteraient conserver leur titres jusqu’à leur terme. En effet, dans le cas où un émetteur ne serait plus capable de faire face à ces engagements, le porteur d’obligation pourrait ne pas recevoir l’ensemble des coupons restants ainsi que le montant nominal versé à l’échéance.
  • Risque de perte en capital lié à l’évolution des taux d’intérêts: ce risque est encouru par les investisseurs souhaitant vendre leurs titres avant leurs échéances. En effet, le cours d’une obligation à taux fixe évolue dans le sens inverse des taux d’intérêts (voir article actualisation). Ainsi, si les taux d’intérêts montent, alors le prix de l’obligation diminue. Au contraire, si les taux d’intérêts baissent, le prix de l’obligation augmente. Si les taux d’intérêts montent, le porteur d’obligation à taux fixe est donc susceptible de subir une moins-value.
  • Risque de liquidité : Tout comme le risque de perte en capital, ce risque est encouru par les investisseurs souhaitant vendre leurs obligations avant leurs termes. Le marché obligataire étant peu liquide, un porteur d’obligations peut rencontrer des difficultés pour revendre ses titres.

Il est ainsi fortement conseillé qu’un investisseur souhaitant acquérir des obligations ait des objectifs d’investissement coïncidant avec la durée de vie de l’obligation afin de se prémunir contre les risques de pertes en capital et de liquidité. L’investissement obligataire est donc un investissement à moyen ou long terme.

Comment réaliser un investissement obligataire ?

Un épargnant peut acquérir des obligations de plusieurs façons :
  • lors de leur émission sur le marché primaire,
  • sur les marchés boursiers (marché secondaire),
  • par l’intermédiaire de produits collectifs tels que les SICAV ou les Fond Commun de Placement (FCP) obligataire.


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